2014 : Encore une météo très difficile en côte de Beaune
Un orage de grêle a dévasté le vignoble fin juin.
Juillet est maussade, frais et pluvieux.
Heureusement, fin juillet et août sont magnifiques, ensoleillés mais pas trop chauds ce qui donnera des raisins bien mûres avec une acidité tartrique élevée.
Les blancs : un grand millésime. La petite récolte donne des vins très concentrés, riches avec des arômes de fruit intenses. Ronds, ils ont un superbe équilibre grâce à l’acidité tartrique qui leur donne une fin de bouche citron vert très appétente. Facile à boire jeune pour leur sensualité, leur superbe équilibre fera des 1ers Crus de grands vins de garde.
Les rouges : la vinification des rouges fut très compliquée par la grêle. Un travail de tri très sérieux nous a permis d’obtenir des vins élégants dans lesquels les fruits rouges ou noirs, suivant les terroirs, s’expriment généreusement. La structure tanique venant de raisins très mûrs est souple. La fin de bouche avec des notes de groseille apporte une fraicheur dynamique.
La majorité de ses vins seront à boire dans leur jeunesse (3 à 5 ans) pour leur côté gourmand. Le Meursault rouge et le Volnay Santenots, dévastés pour la troisième fois consécutive par la grêle, ont une concentration et une structure qui demanderont un peu de patience (5 à 10 ans) pour que les tanins se fondent et laissent s’exprimer tout le potentiel aromatique.
2013 : Un autre millésime très compliqué en Côte de Beaune
Suite à un début de saison très chaud en mars et avril, le temps de mai et juin est devenu froid et pluvieux. La fleur se passe très mal à Meursault et la coulure engendre des pertes de 40% à 50% suivant les secteurs.
Un violent orage de grêle le 23 juillet dévaste une grande partie de la côte de Beaune.
De la mi-août à la mi-octobre un temps ensoleillé permet à cette faible récolte de mûrir correctement.
Les vendanges commencent le lundi 30 septembre.
Les blancs :Riches et ronds ils seront fruités et agréables à boire dans leur jeunesse. Des notes d’agrumes en fin de bouche leurs confèrent une structure et une longueur intéressantes.
Les rouges :Moins homogènes, ils ont été plus délicats à vinifier.
Le fruit et la fraicheur seront les qualificatifs de ce millésime. Les vins sont souples et faciles à boire. Ils seront sur nos tables rapidement, 2 à 5 ans selon le niveau d’appellation.
2012 : Une année compliquée
Une météo très défavorable, froid et pluie, durant toute la fleur a provoqué une forte coulure ce qui nous a donné une récolte très millerandée (raisin avec des baies très petites de 2 à 3 millimètres de diamètre alors que la normale est à 5-7 mm).
L’été très humide accompagné de deux violents orages de grêle nous ont fait perdre 70 % de la récolte.
Début août le temps s’arrange, le soleil revient et sauve la petite récolte qui nous reste.
Nous avons commencé les vendanges le 19 septembre.
Les vins blancs sont riches et complexes, soutenus par une belle acidité.
Les rouges plus compliqués à vinifier après un tri sévère à la récolte sont des vins fruités, agréables à boire dans les 3 à 5 ans pour les villages et 5 à 7 ans pour les 1ers crus.
2011 : Une année à rebondissements
Un printemps précoce, d’avril à juillet la chaleur et le soleil sont omniprésents, tout laissait pressentir à un millésime style 2003. Mais le mois de juillet automnal et l’installation d’un temps pluvieux réduit l’avance acquise depuis le début du cycle végétatif.
Aux périodes chaudes et ensoleillées succèdent des précipitations orageuses et un temps plus frais. Cette conjugaison de chaleur et d’humidité est propice à l’apparition de quelques foyers de pourriture dans le vignoble, mais la situation sanitaire reste bonne.
La vigne s’est finalement calée sur le millésime 2007. Une vendange précoce s’annonçait.
Thierry Matrot : « Les vendanges commencent le 29 août. Le choix de la date de vendanges est alors le plus grand défi de l’année. Je dois composer avec maturité, état sanitaire et météo instable.
Ainsi, chaque parcelle est récoltée au moment idéal, suivant la seule logique de la maturité optimale.
Le soleil et le vent de septembre permettent de sécher les quelques foyers de pourriture et de vendanger une matière première de grande qualité. Grâce à un tri sévère à la vigne, seuls les raisins sains rejoignent les cuves ».
Les blancs : les notes fraîches d'agrumes s’allient au gras et à la minéralité persistante en bouche. Une belle longueur.
Les rouges sont riches, fruités et démonstratifs. Une belle maturité soutenue par des tanins fins et délicats.
2010 : Une météo difficile pour une qualité superbe
Une météo très défavorable, froid et pluie, durant toute la fleur nous a donné une récolte très millerandée (raisin avec des baies très petites de 2 à 3 millimètre de diamètre alors que la normale est à 5-7 mm). Août et septembre ensoleillés en a fait un des plus beaux millésimes de ces 30 dernières années. Nous avons commencé les vendanges le 21 septembre.
La récolte est petite mais la qualité superbe.
Les vins sont riches, intenses et complexes avec un équilibre parfait : maturité doublée d’une belle acidité.
Les vins blancs
Ce millésime concentré, de bonne maturité, les vins sont riches, puissants.
En bouche, les premiers arômes de pêche blanche, amande et beurre frais sont suivis par les agrumes, citron vert et minéralité.
Equilibre, maturité, puissance sont les qualificatifs de ce grand millésime qui ravira les collectionneurs.
Les vins rouges
Les arômes de fruits noirs (mûre et myrtille) dominent le nez.
La bouche ronde est flattée par le pinot noir très mur qui reste frais.
Des tanins de belle maturité, structurés, sans dominer les saveurs fruités, les notes acidulées et fraiches apportent une belle longueur à ces beaux vins.
Faciles à gouter sur la toute jeunesse, ces vins vieilliront très bien.
Nous en parlerons certainement comme un grand millésime bourguignon.
2009 : Une météo exceptionnelle
Les conditions climatiques parfaites du printemps et de l’été nous ont permis de rentrer une vendange d’un très bel état sanitaire.
Nous avons commencé de vendanger le 9 septembre. En raison du violent orage de grêle de juillet 2008 les rendements dans les appellations régionales et les villages furent moyens. Heureusement, les rendements des 1er Cru étaient normaux avec une moyenne de 42-43 hectolitres/hectare dans les blancs et un alcool potentiel de 13 - 14%.
« Durant l’élevage les vins commençaient à être un peu réduits, j’ai donc bâtonné un peu plus que d’habitude car je ne voulais pas les soutirer.
J’étais un peu soucieux au début car je trouvais les vins un peu trop riches voire lourds mais après le soutirage avant mise en bouteilles ils se sont resserrés devenant plus fins et élégants. Le style me rappelle les 1999 même si ils sont plus structurés. Je les compare aussi aux 1979 en raison de la belle fraicheur que les 1979 avaient au même stade.
En fait, la comparaison la plus juste serait de dire que les 2009 ont la fraicheur des 1979 avec la maturité des 1999. »
Ce millésime solaire donne des vins riches et opulents, les arômes de pâtes de fruit pêche jaune les rendent plaisant à boire sur leur jeunesse mais leur structure en et la richesse en font de très beaux vins de garde.
Les vins de 2009 sont ronds et généreux avec des arômes très flatteurs et un bon taux d’acidité pour la fraicheur en fin de bouche.
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